La priorité est d’assurer que les deux yeux aient la meilleure vision possible. Le strabisme doit être pris en charge dès son apparition afin d’éviter tout risque de baisse de vision (amblyopie).
Le port de lunettes : Il est nécessaire dans de nombreux cas.
Il permet d’assurer la meilleure vision possible en corrigeant les défauts visuels (hypermétropie, myopie, astigmatisme).
Le port d’une correction optique peut permettre une disparition totale ou partielle du strabisme visible.
L’amblyothérapie : L’œil dévié risque de devenir « paresseux » par manque de stimulation visuelle. L’objectif de l’amblyothérapie est de faire travailler l’œil dévié en neutralisant la vision du bon œil (ou œil fixateur) à l’aide d’un cache occluant la vision (ORTOPAD ou OPTICLUDE). Cela permet une remontée de l’acuité visuelle de l’œil dévié. Ce traitement est instauré de façon intensive et le plus précocement possible au départ, puis est adapté en fonction des résultats et doit souvent être prolongé plusieurs années. Ce traitement devient inefficace s’il est entrepris tardivement (après 6 à 8 ans).
L’occlusion d’un œil chez l’adulte peut être envisagé de façon temporaire en cas de vision double (diplopie).
La rééducation orthoptique : elle peut être discutée pour certains strabismes de type hétérophorie avec insuffisance de convergence, ou certaines exotropies intermittentes.
Les prismes : Ils peuvent aider à compenser une déviation de l’œil afin de supprimer une diplopie (vision double).
La toxine botulique :
L’efficacité de la toxine est bien démontrée dans le strabisme convergent du petit enfant (avant 2 ans).
Elle doit être proposée dès 9 mois et avant 24 mois. 1 à 2 injections peuvent être nécessaire.
La toxine botulique a pour effet de redresser l’axe visuel et de réaliser « reprogrammation de l’équilibre oculomoteur ». Elle peut permettre d’améliorer le strabisme, d’éviter dans certains cas la chirurgie, et dans d’autres cas, d’optimiser le traitement médical ou chirurgical.